La biodiversité regroupe tous les organismes vivants ainsi que les milieux dans lesquels ils vivent. Jusqu’à présent, les politiques de protection se sont focalisées sur la biodiversité remarquable, les espèces emblématiques ou menacées. Aujourd’hui, ce sont les espèces communes liées aux milieux agricoles qui déclinent le plus vite. Cela suppose donc de travailler au niveau local, avec d’autres outils, en associant l’ensemble des acteurs.
La commune de Puimisson, dans l’Hérault, est un très bon exemple de cette nouvelle approche.
Commune rurale de 1 000 habitants, où la biodiversité peut être qualifiée d’ordinaire et ne fait pas l’objet d’une protection particulière, elle est pourtant aujourd’hui menacée par une forte pression foncière et une agriculture viticole intensive.
En 2010, la commune s’est engagée dans une démarche innovante de préservation de cette biodiversité ordinaire, dans le but d’améliorer la qualité de vie de chacun. Des actions simples et peu coûteuses ont été mises en place grâce à l’engagement de tous : élus, habitants, enseignants, administrations, associations naturalistes, chasseurs, agriculteurs.
Parmi ces actions :
- sensibilisation des enfants au paysage,
- conception de panneaux d’information,
- identification de deux sentiers pédagogiques de découverte de la biodiversité,
- plantations d’arbres sur une ancienne décharge,
- création d’une friche en faveur de la biodiversité,
- préservation et recréation de haies.
Cette démarche a aussi permis aux habitants de redécouvrir leur territoire, d’apprendre à vivre en harmonie avec lui, et de renforcer le lien social.
L’exemple de Puimisson pourrait donc en inspirer bien d’autres.
L’exemple de Puimisson pourrait donc en inspirer bien d’autres.